Le viol, un crime dont la définition continue d’évoluer
Depuis #MeToo, un mot s’est imposé dans le débat public lorsqu’on évoque les violences sexuelles : le consentement. S’il était déjà utilisé dans ce contexte bien avant 2018, il est aujourd’hui devenu incontournable pour comprendre ces violences au point que des parlementaires étudient la possibilité de l’intégrer dans la définition pénale du viol en France.
Une vision inimaginable il y a encore quelques siècles, sous l’Ancien Régime, où le viol était perçu comme une offense morale faite au propriétaire de la femme victime et non comme une agression contre la personne qui le subissait.
En cinq siècles s’est donc produite une lente mais significative évolution du regard de la société française sur ce crime. L’avènement de l’individu avec les idées des Lumières, puis la prise en compte de son intériorité et de ses souffrances psychiques avec le développement de la psychologie, ont opéré un changement de perspective.
Les luttes féministes ont parachevé cette révolution de notre imaginaire social et pénal du viol. Mais la reconnaissance et la prise en charge judiciaire de ce crime restent un enjeu majeur au XXIe siècle. Dans cet épisode de « L’Heure du Monde », Anne Chemin, journaliste au service idées du Monde, nous raconte la lente évolution des regards depuis l’Ancien Régime.
Un épisode d’Adélaïde Tenaglia. Présentation et rédaction en chef : Jean-Guillaume Santi. Réalisation et musiques : Amandine Robillard.
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