Procès des viols de Mazan : vers une prise de conscience collective ?

Un procès fleuve et historique de quatre mois s’est ouvert à la cour criminelle départementale du Vaucluse le 2 septembre, celui dit des « viols de Mazan ». Au total, 51 hommes comparaissent pour avoir violé Gisèle Pelicot, une retraitée de 71 ans, à son domicile de la petite ville de Mazan.

L’époux de la victime, Dominique Pelicot, se trouve lui aussi sur le banc des accusés. Il organisait sur Internet la venue de ces hommes dans la maison qu’il partageait avec sa femme, pour qu’elle soit violée, alors qu’elle était préalablement droguée à son insu. Les récits violents de ces abus, les vidéos des crimes diffusées et les comptes rendus des nombreux médias sur place donnent aux audiences un grand retentissement.

Mais ce procès fera-t-il changer la prise en considération des violences sexuelles, comme ce fut le cas, plusieurs décennies auparavant, avec le procès historique d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) dans lequel s’était illustrée l’avocate Gisèle Halimi et qui avait entraîné un changement du code pénal ? Solène Cordier et Jérôme Lefiliâtre, journalistes au service Société du Monde, nous répondent dans cet épisode et reviennent pour nous sur ce que cette affaire met en lumière.

Un épisode de Cyrielle Bedu, monté avec Adélaïde Tenaglia. Réalisation : Quentin Tenaud. Présentation et suivi éditorial : Jean-Guillaume Santi. Dans cet épisode : entretien d’une écoutante du 3919, le numéro national de référence pour l’écoute et l’orientation des femmes victimes de violences ; prise de parole de Gisèle Pelicot à Avignon, le 16 septembre 2024 (AFP) ; reportage de France 24 diffusé le 14 septembre 2024.

Episode publié le 17 octobre 2024.

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